"Monsieur" seconde partie

Publié le 29 Juin 2016

Bonjour,

Vous vous souvenez peut-être que j'avais écrit une brève qui parlait d'un chat noir débarquant dans la vie d'une sorcière (c'est par là : http://lecahierbavard.over-blog.net/2016/05/le-chat-ou-monsieur ). J'ai eu très envie de poursuivre son histoire.

Voici donc la suite.

la nuit s'éclaire de bougies.

la nuit s'éclaire de bougies.

Tiens, Monsieur est revenu (c'est officiel, je l'appelle comme ça dorénavant). Cela faisait bien deux semaines que je ne l'avais pas vu. Je me demande où il a bien pu disparaître. Enfin, j'ai bien assez de choses à préparer pour dans deux jours. Tout doit être prêt. J'ai déjà empaqueté ce que je pouvais. Les indispensables outils que j'utilise au quotidien iront dans une sacoche en cuir accrochée à ma ceinture. Il me reste assez de temps avant le départ pour que la maison soit ordonnée (je n'aime VRAIMENT pas rentrer dans une maison en désorde, je trouve que ce n'est pas accueillant).

 

Deux jours...

 

Le soir tombé, Monsieur installé sur son coussin préféré, je m'assieds à ma table d'écriture, celle qui me permet de voir la lune monter au firmament par temps clair. J'allume une bougie blanche et je prends précautionneusement mon cahier pour y écrire les rituels accomplis et me remémorer les bienfaits de la journée écoulée. Je n'écris pas tous les jours, loin s'en faut, mais ça m'aide à calmer ma nervosité et à mettre mes idées au clair. Le fait de les écrire leur donne une existence tangible.

 

Deux jours...

 

Cela fait, je suis allée dormir en pensant bien à consommer de l'infusion de thym (je suis sujette au mal des transports, une vraie calamité). Les deux jours ont filés si vite que j'ai à peine eu le temps de préparer une réserve d'eau et de nourriture pour Monsieur, de quoi le nourrir pendant trois jours. Il était revenu à temps pour être le gardien de la maison en mon absence. J'étais assise au salon en train de lui gratter l'arrière d'une oreille quand ma marraine a débarqué comme une furie, les cheveux en bataille (impossible de les dompter) et le gilet (noir...) boutonné de travers. Elle était en retard par rapport à l'heure convenue de notre départ. Je déposai Monsieur sur son coussin qu'il pétrit un peu avant de s'installer confortablement. Après avoir rajusté sa tenue, ma marraine a emporté mes paquets déposés dans l'entrée, les a entassés comme elle le pouvait dans le coffre de sa Bristol 409, un vieux tacot dont le moteur chauffe vite et dont le pot d'échappement devrait être changé depuis longtemps. Une glacière était commodément installée juste derrière les sièges avant, au milieu. La Déesse seule sait comment elle ne glissait pas d'un côté à l'autre dans les tournants.

 

Ouf, nous voilà parties. Nous avons de la route à faire avant d'arriver au lieu des réjouissances. Alemona (ma marraine et mon chauffeur, donc) semblait fébrile. Elle n'a pas cessé, pendant tout le trajet, de me poser des questions sur Monsieur. Je ne comprenais pas pourquoi, mais ça semblait tellement important. Je lui ai donc raconté (puis répété) que Monsieur vivait sa vie à lui, qu'il venait de temps en temps dormir à la maison, que je ne l'avais pas vu pendant deux semaines avant qu'il ne réapparaisse deux jours auparavant. Les questions pleuvaient.

Mais ce n'est qu'un chat, non?

Rédigé par Magalie

Publié dans #Suite de brève, #Magie

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F
Récit captivant comme d'habitude.
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M
Merci. Cette histoire-là devrait avoir encore une suite. Elle me plait bien. <br /> :)