Rêve du jour (partie 1)

Publié le 27 Février 2013

Dans la noirceur d'une nuit d'automne, une porte s'ouvre dans un mur de vieilles pierres, un feu éclaire la pièce basse et quelques personnes sont atablées à la grande table centrale. Grâce au contre-jour, on voit la pluie dégouliner du dos du visiteur. Lorsqu'il enlève son chapeau, le silence se fait. L'homme, assis dos au feu, en bout de table, se lève avec un sourire et les yeux écarquillés : "Je ne t'attendais pas si tôt. Y a t'il un problème?" 

Le visiteur, grand, efflanqué, détrempé et le visage marqué par la fatigue, lui répond qu'ils doivent se presser, les évènements se précipitent. L'homme le fait asseoir sur sa chaise, près du feu qui réchauffe le visiteur et l'enveloppe d'une fumée due à l'évaporation de la pluie. Durant tout ce temps, les trois enfants et la femme sont restés coit et n'ont pas osé bouger. Ils savent que ce visiteur n'annonce pas de bonne choses mais c'est aussi un espoir qui survient dans leur vie pauvre. La femme bouge enfin et enjoint les enfants d'aller se coucher, à l'étage, dans la seule chambre de la maison dont le lit est placé près du passage de la cheminée dans le mur. Attristés de ne pouvoir assister aux retrouvailles de leur père avec son ami de longue date, ils montent en trainant les pieds et se promettent de ne pas s'endormir afin d'épier la conversation, surement très importante, qui se tiendra une fois qu'il seront couchés.

A l'écoute des bruits venant du haut, les parents et leur visiteur se taisent jusqu'à entendre les chuchotements s'éteindre dans le grand lit où dorment les trois enfants. "Bien, dit l'homme, quels sont ces évènements qui te font venir chez nous plus d'un an à l'avance?" Le visiteur se tait, il ne sait pas comment expliquer la situation et préfère dir qu'il faudra attendre la venue des autres, prévenus, qui sont en route et doivent les rejoindre bientôt". Un soupir provient de la pièce du haut et le père des trois enfants a un demi-sourire en l'entendant. Se tournant vers le visiteur : "Nous allon t'héberger jusqu'à leur arrivée, bien sûr. Il y a une grange pas loin dans laquelle je stoque le foin pour notre cheval. Elle grande et dispose, grâce à mes soins, d'un emplacement où il est possible de faire un feu. Je te montre où elle se trouve et vais avec toi préparer un matelas de fortune. Tu sembles épuisé, je pense que dormir une nuit au chaud te ferait du bien." Avec soulagement, le visiteur acquièsce et enfile à nouveau son manteau, toujours fumant. En prenant une torche, l'homme embrasse se femme sur le front et lui chuchote à l'oreille : "Ca risque de prendre un peu de temps, garde un oeil sur les enfants. Je reviendrai près de toi dés que possible mais j'espère en savoir plus à la grange"

Rédigé par lecahierbavard

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